Donna Summer : une passion intense !





Durant mes années collège, c'est à dire aux alentours de 2002/2003, je commence à m'intéresser au disco. Je découvre vraiment cette musique grâce à un "week-end spécial disco" organisé par la radio Nostalgie. Puis par la suite, un nouvel ami avec qui je me découvre de nombreux points communs me fait découvrir l'émission "Nostalgie Dance", qui est diffusée tous les samedis soirs entre 22h et 3h du matin. Très vite, je crois lors de ma deuxième ou troisième semaine d'écoute, je découvre "I Feel Love" de Donna Summer.
Pour l'anecdote, ce soir-là, ma mère veut que j'aille me coucher à 22h, comme par hasard. Je ne peux donc pas écouter "Nostalgie Dance". Pourtant, je tiens absolument à écouter l'émission, ne serait-ce que le début, afin de découvrir de nouveaux titres et de pouvoir les enregistrer sur K7 audio.


22h. L'émission commence donc, ma mère s'impatiente, elle me somme d'aller au lit. Moi, j'ai quand même allumé ma radio, et je baisse le son tout en enregistrant ce qui est en train de passer, afin que ma mère pense que tout est éteint et que je m'apprête à aller me coucher. Passe alors "I Feel Love". Je suis tout excité, je sens immédiatement que ce titre va me plaire. Il possède quelque chose de vraiment particulier, que je n'ai jamais entendu auparavant. Je suis envahi par une forte émotion. Je n'ai jamais rien entendu de pareil, en fait. Pourtant, je n'écoute quasiment pas la chanson vu que le son est baissé. Je monte juste le volume 5 secondes de temps à autre afin de voir où en est la diffusion. J'entends furtivement le refrain, qui me transporte complètement. Je suis vraiment emballé par la mélodie, les arrangements électroniques, et bien sûr la voix envoûtante de Donna qui semble venir d'un autre monde. Puis la chanson se termine, je coupe l'enregistrement. Ma mère commence vraiment à s'énerver, alors j'éteins le poste. Certes, j'aimerais pouvoir écouter l'émission pendant encore plusieurs heures, mais néanmoins je suis satisfait d'avoir pu enregistrer un titre qui je le sais déjà, va me plaire au plus haut point. Les sonorités électroniques de "I Feel Love", du moins ce que j'ai pu entendre, m'intriguent beaucoup. Je n'ai qu'une envie : rembobiner ma K7 et écouter enfin cette chanson à un volume raisonnable pour que je puisse l'apprécier pleinement. Mais malheureusement je dois me coucher. Le lendemain, je n'attends qu'une chose : écouter enfin "I Feel Love". J'enclenche ma K7. Ce refrain, ce refrain... Magnifique, merveilleux, extraordinaire, tous les qualificatifs sont bons ! Je suis submergé par l'émotion. Le pouvoir que cette chanson exerce sur moi est tout simplement incroyable. Durant l'après-midi, je sors de chez moi, et "I Feel Love" tourne sans cesse dans ma tête. Je fredonne même le refrain à voix haute, en boucle. C'est sûr, "I Feel Love" enchante complètement mon week-end.
Aujourd'hui, je garde encore un souvenir très précis de ce moment, preuve que j'ai vraiment été marqué.


Les semaines passent et je découvre les autres titres disco de Donna que la radio Nostalgie diffuse. Malheureusement, ce sont toujours les mêmes qui tournent en boucle, et au bout d'un moment, je me lasse. J'ai soif de nouvelles découvertes. Heureusement, un peu plus tard, j'ai la chance de trouver dans le coin 'Culture' d'un magasin "The Journey - The Very Best Of", une compilation qui réunit de nombreux titres de Donna. Plusieurs d'entre eux me sont inconnus. Evidemment, je demande à ma mère de me l'acheter... Un titre en particulier me marque : il s'agit de "Love's Unkind". Mais ce ne serait pas honnête de passer sous silence le bonheur que je ressens en découvrant "Down, Deep Inside", "I Love You", "MacArthur Park", "Heaven Knows", "Rumour Has It", ou encore "This Time I Know It's For Real".


Plus tard encore, je découvre d'autres titres disco de Donna par le biais d'Internet. Le premier que je télécharge est "Summer Fever", que je trouve tout simplement génial et un brin érotique. Je ne connais encore rien en matière de 'Munich Sound', mais déjà, ce son propre au disco allemand me plait beaucoup. Au fil des mois et des années qui suivront, je réussirai enfin à découvrir tous les autres titres disco de la diva. Le double-album "Once Upon A Time" me plaira beaucoup sans toutefois laisser une empreinte profonde en moi ; il ne fera pas partie des quelques disques de la diva que j'écouterai régulièrement. En revanche, bien plus tard, je le redécouvrirai avec un plaisir intact et des émotions renouvelées.


Avec entre autres les morceaux "Dim All The Lights", "Walk Away", "One Night In A Lifetime", "Journey To The Center Of Your Heart", "Our Love", "Lucky" et "Sunset People", le double-album "Bad Girls" sera pour moi une vraie révélation, tout comme l'opus "Another Place And Time" qui fait la part belle aux émotions sentimentales. Pour la petite histoire, en fait à cette époque (en 2006 pour être précis), je n'ai pas Internet chez moi. Il m'est donc impossible d'explorer en détail la discographie de Donna. En revanche, mon ami que j'ai connu au collège a accès au Web. Ainsi, lorsque je lui rends visite chez lui, on découvre ensemble de nouveaux titres disco. C'est sur le site 'Virgin Mega' qu'on écoute les extraits des titres de Donna qui nous sont encore inconnus. Nous sommes novices en matière d'Internet, et nous ne savons pas qu'il est peut-être possible d'écouter sur d'autres sites les titres dans leur intégralité. Aussi, lorsqu'un beau jour je découvre sur 'Virgin Mega' les extraits de "I Don't Wanna Get Hurt", "The Only One" et "Sentimental" - titres figurant sur l'album "Another Place And Time" - je ressens des émotions aussi fortes - voir même encore plus fortes - que lors de ma découverte, un peu plus jeune, de "I Feel Love" à la radio. J'ai grandi, j'aspire à l'amour, et ces titres sentimentaux de Donna me touchent vraiment, à présent. Toutefois, je suis terriblement frustré de ne pas pouvoir les télécharger immédiatement (je n'ai pas de carte bancaire sur moi). De retour chez moi, en soirée, les extraits de ces trois chansons ne cessent de tourner dans ma tête. Je me prends à rêver d'amour, car justement à cette époque, je suis épris d'un jeune homme. C'est un moment unique et très intense. Quelques semaines plus tard, de retour chez mon ami, je télécharge enfin dans leur intégralité ces trois morceaux tant convoités.


Au départ, j'étais convaincu que Donna n'avait enregistré dans sa carrière que des morceaux up-tempo, et c'est pour ça que je l'aimais, car étant adolescent, je n'étais pas touché par les ballades mélancoliques. Mais en grandissant, en devenant adulte et en découvrant l'amour ainsi que ses joies et ses peines, je commence à m'imprégner de titres down-tempo, et je me penche sur les ballades enregistrées par Donna. "All Through The Night" me touche beaucoup, tout comme sa reprise de "Don't Cry For Me Argentina" que je découvre début 2008 sur un best of que je déniche dans un hypermarché. Cette compilation éditée par Universal fait partie de la collection "Classic", et elle est à l'origine sortie dans le commerce en 1999. Le CD que je trouve en magasin doit donc être un invendu remis sur le marché. Il coûte moins de 5 euros, j'aurais tort de m'en priver...surtout que plusieurs titres me sont encore inconnus, comme "Need A Man Blues", "Can't We Just Sit Down", etc.
Cette période (début 2008) durant laquelle j'ai découvert ces titres reste à l'heure où j'écris ce texte un bon souvenir, justement parce que cette période en question était embellie par ces nouveaux titres. Ils enchantaient mes journées.


En écoutant ce best of, début 2008, je me rappelle alors que je l'avais déjà vu quelques temps plus tôt chez mon ami, sur le site 'Virgin Mega', et que j'en avais écouté les extraits. La photo de Donna sur la pochette m'avait marqué et séduit, je trouvais qu'elle faisait vraiment 'Reine du Disco' avec son énorme chevelure. Et puis sur cette compilation, l'extrait du génial "With Your Love" m'avait tout autant marqué et emballé. Je voulais ce titre ! Dans les enceintes, chez mon ami, ça rendait vraiment bien. Je trouvais certaines chansons disco de Donna vraiment originales et étonnantes, comme par exemple "With Your Love", "Lucky" et "Sunset People". Elles sortaient de l'ordinaire, se différenciaient de tout ce que j'avais déjà pu entendre en terme de disco à "Nostalgie Dance". En fait, il y avait tellement de titres de Donna que je voulais avoir, que pour n'en oublier aucun, j'avais tout noté sur une feuille, chez mon ami, devant son ordinateur... Je comptais bien tous les obtenir, petit à petit ! J'étais vraiment impatient.  


Pour en revenir à 2008, je me mets même à reproduire en dessin sur une petite feuille cette photo de Donna qui figure sur la pochette du best of "Classic". Malheureusement, je ne garderai pas le dessin très longtemps...
Je me mets aussi à lire le petit livret qui accompagne le CD. Il est en anglais, mais je comprends quand même quelques passages. Je suis marqué par une phrase en particulier : à propos de Donna dans sa chanson "Love To Love You Baby", l'auteur écrit : "the middle section... what was she doing ?".


Mais tous ces souvenirs seraient incomplets si j'omettais de mentionner les versions longues... Celle de "Love To Love You Baby", que je découvre sur le CD 2 du best of "The Journey", me procure durant un temps du plaisir...sexuel, bien entendu. Je reste assis sur mon lit, sans voix, en écoutant les gémissements un peu salaces de Donna saupoudrés au milieu de la suite musicale. Je suis un peu choqué, mais excité. J'imagine ce qu'elle peut être en train de faire. Je sais bien évidemment qu'elle a enregistré ça en studio, mais justement, l'idée qu'elle puisse oser simuler un orgasme en cabine d'enregistrement avec du monde autour m'excite encore davantage. Je crois d'ailleurs que c'est suite à ça que je me mets moi-même à simuler des orgasmes au moyen d'un magnétophone : je me laisse aller, m'enregistre puis m'écoute en m'inventant divers scénarios qui rivalisent de perversité entre eux...(c'est ça l'adolescence). Pour en revenir à Donna, il y a aussi sur le CD 2 du best of "The Journey" les versions 12" de "Hot Stuff", de "No More Tears" et de "On The Radio". Elles me transportent et me font rêver. Les ponts musicaux uniquement présents dans ces versions longues sont sublimes, et ils me permettent de renouveler l'intérêt que je porte à ces titres. C'est comme si je les découvrais à nouveau. Le solo de saxophone sur "Hot Stuff" me plait particulièrement et m'enveloppe totalement. Ce passage évoque vraiment bien la nuit, l'amour, l'érotisme...


Fin 2008, j'ai enfin accès à Internet chez moi, ce qui me permet de télécharger les titres de Donna que je n'ai pas pu obtenir auparavant ou que je ne connais pas encore. Et il y en a, éparpillés dans chaque album... "Take Me" est une vraie révélation, que je ne me lasserai pas de réécouter en boucle durant les années suivantes. "Now I Need You", cette prière disco mi-gospel mi-électronique, m'emporte, et je me surprends à chanter en boucle le refrain. Je découvre également au fil du temps les morceaux pré et post disco de Donna. Je suis totalement conquis par certains titres de l'opus "I'm A Rainbow", notamment par "People Talk", "I'm A Rainbow" et "I Need Time". Mais, dans le reste de la discographie de Donna, des chansons comme "The Hostage", "Domino", "Romeo", "Fun Street", "Nice To See You", "Little Marie", "All Systems Go" et surtout "I Will Go With You" me marquent aussi profondément.
A partir de 2009, je commence à me procurer les albums et singles disco de la diva en format vinyles. Je les trouve par le biais d'Internet principalement, mais aussi dans des brocantes et lors d'un salon du disque, à Paris. Il y en a également à la foire du collectionneur, en Corse.


Le 17 mai 2012... Après avoir passé la journée en compagnie d'une nouvelle connaissance, je rentre chez moi et j'apprends par un message sur mon téléphone portable le décès de la diva. C'est le choc. Je n'arrive pas à y croire, surtout que rien ne laissait présager un tel drame... Quelques jours auparavant, je postais un article sur ce blog consacré à "Need A Man Blues". Quelques semaines plus tôt, j'écoutais encore en pleine nuit l'émission de radio "Nostalgie Disco" qui diffusait "MacArthur Park". Suite à cette tragique fin de journée qu'est le 17 mai 2012, je replonge dans mes souvenirs, je me repasse les chansons de Donna, j'écris des articles en sa mémoire sur le blog. Quelque part, c'est une partie de moi qui s'en va avec elle. Elle m'a accompagné tout au long de mon adolescence en m'apportant des émotions qui m'ont fait rêver. Elle a enchanté ma jeunesse et m'a véritablement donné goût à la musique disco.

Merci pour ce voyage au pays des rêves, Donna... Nous ne t'oublierons jamais.





Je vous propose ci-dessous ma collection de vinyles concernant la période 1975-1979, collection qui reste toutefois encore incomplète...
Note : tous les pressages sont français, sauf mention contraire.



45T "Love To Love You Baby" (1975)







45T "Try Me...I Know...We Can Make It" (1976)







45T "Could It Be Magic" (1976)







45T "Once Upon A Time" (1977)







45T "Down, Deep Inside" (1977)







45T "Heaven Knows" (1978)






45T "Walk Away" (1979 - Pressage Italien)







45T "Sunset People" (1979 - Pressage Italien)








45T "No More Tears" (1979)








LP "Four Seasons Of Love" (1976)








LP "I Remember Yesterday" (1977)






Double LP "Once Upon A Time" (1977)










Double LP "Bad Girls" (1979)










Double Compilation + Inédits "On The Radio" (1979)








Quelques photos de Donna, classées approximativement de 1975 à 1980